Et si on devenait SEXUELLEMENT ÉLÉGANTE
Le cul, ça marche toujours. Tout le monde lorgne comme il peut la sexualité de son voisin de table, se demande qui est quoi au lit, veut savoir s’il est plutôt normal ou tordu…
Bref, l’humain est passionné par sa sexualité.
Le problème, c’est que l’image de la sexualité ne prend pas soin de l’humain…
1. Le crade avant tout
Qui dit sexe, dit porno. Prenez un adolescent, il vous dira qu’il a déjà vu du porno, voire que ces images sont dans son quotidien, pire, qu’il fabrique sa sexualité en fonction de cela.
Ça donne quoi ? Des hommes complexés à force de trop voir des pénis géants et des jeunes filles qui pensent que salope rime avec cool. Être sexuellement épanouie, attirante et libre rime, pour bon nombre de femmes, avec « se faire prendre comme dans un film porno ».
Ne pourrait-on pas proposer un autre monde du sexe ? Libre assurément, mais digne ? Digne de ce que nous autres, petits humains, sommes capables de faire de meilleur ?
Parce que tailler une pipe à 16 ans agenouillée dans les toilettes du lycée ne ressemble ni à de la dignité, ni à de la liberté.
2. La soumission plus que tout
Cette « libéralisation sexuelle » par le sexe toujours plus trash est en fait un retour à la soumission extrême. Déjà parce qu’elle impose un mode de faire du sexe : violent, agressif, sans poils et sans amour.
Ensuite, parce que la charmante jeune fille et le charmant jeune homme sans expérience et à un stade de leur vie où il faut « avoir la classe » plus que tout, sont prêt à tomber dans les pires bassesses et à faire souffrir corps et cœur pour se prouver qu’ils sont « des grands ».
On aurait envie qu’ils apprennent la sexualité avec quelques notions de tendresse, de partage et de plaisir… Parce que le but du jeu, c’est quand même de se faire du bien !
3. Le faux féminisme
Ce qui est insultant pour chaque féministe, c’est-à-dire chaque homme et femme prônant l’égalité, c’est la récupération médiatique du féminisme pour faire de la femme une sorte de sauvageonne en jupe courte portée sans culotte levant la jambe à tout va pour faire de la provoc’.
Simone de Beauvoir ne prônait certainement pas la débauche vulgaire et sans goût des femmes ! Ni la mise en scène de leurs attributs sexuels laissés libres à la vue de tous, consommables immédiatement et à l’infini.
Montrer avec cette outrance les moindres recoins de la femme la place en cabinet de curiosité ouvert à chacun. Or, chacun doit se sentir libre d’être sexuel en col roulé ou en string.
Ramassons nos culottes, réapprenons la sexualité à deux, en coopération avec nos hommes, plutôt qu’en guerre de zizi trop épilés.
LP.
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