8 RAISONS de DETESTER NOËL #PutaindeGrosRougeaudAlcolo
Stop. Arrêtons tout de suite cette pseudo euphorie qui monte aux joues de chacun dès qu’on prononce « C’est bientôôôôt Noweeeel », car Noël, c’est TOUJOURS de la grosse daube.
Déjà gamine, on était dégoutée parce que le Père Noël ne nous avait pas apporté de chien.
Un truc clochait : mentir aux enfants en leur faisant croire que « si tu es est sage tu auras tout ce que tu veux grâce à ta commande au Père Noël », et paf ! l’avoir bien profonde parce que « nan en fait pas vraiment tout quand même, elle est petite la hotte du père Noël tu sais. », c’est dégueulasse.
Alors on déteste les fêtes pour toutes ces raisons…
1. Le vieux timbré alcolo et rougeaud
Plus communément appelé « Père Noël »… Sérieusement ? On t’apprend toute ta vie à ne pas parler aux inconnus, à faire attention aux gens qui te proposent des bonbons et là, là, LA ! ‘Y a un vieux croulant qui sent le pinard qui te propose de t’asseoir sur ses genoux et les parents s’extasient et criant : « Mais oui vas-y chérie n’aies pas peur !» Trop Glauque. On sent bien le truc foireux, le type a les mêmes cheveux que notre Barbie, il a des sourcils noirs et il a l’air beaucoup trop réel pour se balader en traineau ! En plus on n’a pas vu de traineau ni de rennes sur le Parking du Auchan…
Ensuite, ce gros enfoiré alcoolique te fait vivre un enfer toute l’année : « Attention si tu n’es pas sage le Père Noël ne passera pas. », « Tiens-toi droite, le Père Noël te voit », « C’est quoi ces résultats scolaires ? Ah bah moi je vais dire au Père Noël que tu n’auras pas de cadeaux. » Putainnnnnnnn mais il est où, il est OU ?!?
Tu stresses, tu fais des angoisses, tu te demandes si le vieux ne te suis pas discrétos dans la rue et tu finis par penser que tes parents sont dans un monde conspirateur relié à celui du père Noël et qu’ils sont constamment pendus au Talky-Walky-Noël pour balancer des saletés dans ton dos.
2. Les cadeaux de merde
Bien sûr, à Noël tu n’as jamais les cadeaux que tu veux. Enfant, on culpabilisait à fond : « C’est à cause de la fois ou j’ai traité mon frère de gros-con (oui très vulgaire dès la petite enfance) et du coup j’ai pas eu de chien, j’ai eu un que un kit de pâte à modeler… » A cinq ans, tu développes déjà un ulcère. BIEN BIEN la magie de Noël !
Puis à l’âge adulte, ta famille n’a plus rien à foutre de se creuser un peu pour faire un cadeau cool puisque tu ne crois plus au Père Noël. Deuxième arnaque du truc : passée la zone de stress intense pour savoir si le vieux hippie rouge existe ou non, tu te tapes la phase : « Ah en fait, Noël ne sert même pas à recevoir des cadeaux mortels en toute sérénité. »
Alors pleuvent les merdes encombrantes, les bibelots dégeu’ de Tante Berthe que tu n’oses pas jeter parce que, elle est tellement vielle que si elle meurt, on pensera que c’est de ta faute, les chaussettes qui te foutent la honte chaque fois que tu reçois un mec et les pulls en cachemire rose pâle parce que tu es une fille…
3. Les enfants insupportables
« Les enfants à Noël »… Douceur divine que veulent s’infliger les parents et qu’ils infligent à tous les gens normaux (NB : ne leur dites pas d’un ton excédé « Putain mais tu pouvais pas les faires garder tes mioches ?! » à Noël, c’est très mal vu).
Et du coup ça braille, ça court, ça tente des ultrasons à tout va, c’est tout rouge et encore plus cons que d’habitude… Toi tu es pétrifiée sur ton bout de dinde tant tu veux tous les tuer mais les parents sont là, bouche-bée, à ne pas se formaliser du bruit de bassecour que font leurs chiares : « Oh laisse-les, c’est Noël ! »
Ah d’accord, alors sous prétexte que c’est Noël, toute règle de bon sens saute ? Bah très bien, je vais me mettre debout sur la chaise et hurlez « Je VEUUUUUUX mes CADEAUUUUUUUX, j’aime pas la diiiiinde c’est degeuuUUUUUU. »
Ah bah c’est bizarre, personne ne me dit « Chérie… Mon cœur… Chaton… On arrive ma puce. Allez zou ! Tout le monde arrête de manger, on ouvre les cadeaux ! » Non moi on me dit : « Arrête de picoler tu te mets à parler fort. »
4. Les repas indécents
Ça fait cinq ans qu’on tient un « régime crétois » (en gros on rajoute de l’huile d’olive partout et on mange des courgettes dans du quinoa, mais bon c’est déjà pas mal) et là, c’est festival du diabète.
Tu ruines absolument tout tes principes : le bio, c’est mort ; la viande raisonnable, c’est foutu ; le pas trop de sucre, c’est explosé. Il y a bien le saumon fumé pour se rattraper à quelques précieux Oméga 3 mais vue la couche de beurre qu’on barbouille sur son pain brioché, c’est un peu comme si on mangeait une galette de riz badigeonnée de Nutella®.
Forcément, notre estomac d’humain à peu près normal ne supporte pas et on se traine pendant trois jours comme une grosse barrique pleine de gaz en se demandant si un jour, on va pouvoir re-rentrer dans nos jeans…
5. Les engueulades systématiques
Bien sûr Noël c’est la famille mais avec un degré de pression en plus. C’est la famille ET Noël. Double challenge à réussir. Et ça foire TOUJOURS en beauté !
Les premiers sourires sont cléments et un peu trop hystériques puis au bout de trois coupes de champ’ et de huit petits fours bourratifs, ça commence à se balancer de la vanne. Bah ouais, ça fait bien trop longtemps que vous ne vous êtes pas vus, et personne ne peut s’empêcher de ressortir ses vieux traumas pas digérés : « Ah bah en parlant de tante Claudine, toujours divorcée et vieille fille à chat celle-là ?! », « Oh ! Marie, arrête, ça ne va pas recommencer, tu n’as jamais pu la piffrer de toute façon ! », « Nan mais tu te rappelles ce qu’elle m’avait balancée quand j’étais avec Jean-Luc ?! Je peux te dire que celle-là je l’ai pas digéré. »
Et c’est… PAAARTIIIII ! Tout le mon se retrouve vingt ans en arrière et quand on tente d’intervenir, on se fait rabrouer comme jadis : « Oh toi te mêles pas de ça et finis ton assiette ! Tu es maigre comme un clou ! »
Divin.
6. La fin du repas dans la nuit
Sur cette ambiance finement alcoolisée et faussement joviale (un « Qui reveut du gratiiiiin ? » lancé à la volée dans l’engueulade a sauvé les meubles), la nuit se met à tomber.
Et quoi de plus déprimant que de se retrouver, les joues rougies par le Bordeaux et le chauffage (trop) monté pour l’occasion, face à la fenêtre qui s’assombrit. Ça nous donne envie de chialer, on sait pas pourquoi. Si, peut-être parce qu’étant tellement repositionnée à la place d’enfant de six ans pendant tout le repas, on pense qu’on devra bientôt aller se coucher (quand notre mère aura fini avec son UUUNNNN… DEUUUUUX… DEUX ET DEMIIIII…) et ça nous mine.
Alors on accepte machinalement un chocolat et le cœur à la cerise alcoolisée nous réveille en nous rappelant qu’on a la gerbe.
7. La rebelote du lendemain
Après la pire nuit du monde passée à rêver de gros pulls en cachemire rose qui nous étouffent et d’oies cancéreuses gavées au tuyau, on se réveille pâteuse, entre la gueule de bois et la crise de foie.
Et. Merde.
Il faut se lever pour aller au « Noël de chez Mamie ». Parce qu’à Noël, chaque bout de la famille a son jour. Le 24 au soir, le 25 au midi, le 25 au soir… Alors on se re-sape (on fait déjà moins d’effort que la veille), on tente de cacher son acné ayant poussé dans la nuit tant la bouffe a été lourde et on remet ça.
L’enfer. Le champagne a goût de ferraille, chaque bulle nous file mal au crane, les petits fours ont goût de médicament et on mâche sept-cent fois chaque bouchée en se disant que si on ne fait pas le boulot de digestion pour notre estomac, il va nous lâcher.
8. Le retour à la normal
Une fois le flot de bouffes, de bises, de bulles et de bûches passé, voilà le dernier bisoutage des fêtes, celui qui annonce le retour à la normal.
Tu parles.
En voiture ou dans le train, on est de super mauvais poils à cause de cette digestion bancale et on ne sait pas si un jour, on pourra remanger. Alors qu’on pensait pouvoir retrouver notre petit train-train tranquille, voilà qu’un poids vient se plaquer sur notre poitrine. Bien lourd, bien salaud.
C’est quoi, c’est qui, c’est un infarctus ? Ça y est je vais crever, j’ai trop bouffé ? J’ai les veines bouchées ?! C’est SÛR j’ai les veines bouchées !!!
Non. C’est la culpabilité. La même que celle qui disait : « Tu n’as pas été assez sage donc tu n’as pas eu de chien, mouahahaha » mais version adulte : « Tu aurais quand même pu faire un effort pour une fois et ne pas être aussi désagréable. », « Tu n’as pas assez profité de tante Berthe et peut-être qu’elle va mourir… » (D’où la décision de garder son bibelot moche), « Tu sais tu ne les revois pas avant longtemps… Tic tac tic tac… »
Et voilà pourquoi on picole comme des trous au Nouvel An, pour oublier. Non franchement, les fêtes de fin d’année, il faut arrêter.
Ou alors arrêter de les arrêter.
Léa Philippe
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