POURQUOI Gustave a l’air de moins m’AIMER ce soir ?
Ça m’arrive des jours comme ça, je le croise, il se lève, il n’a pas vu ma silhouette ou à peine, bon il est fatigué.
Et puis je le recroise, il a l’air de faire la gueule. « Mais quoi, qu’est-ce que t’as ?! » « Mais riiiiien, j’ai rien. »
Je pars au boulot, je me demande ce qu’il se passe ? Il est malade ? Il a une mauvaise nouvelle ? Bah pourquoi il ne me l’a pas dit ? C’est super grave ? Ou c’est moi ? Oh putain c’est moi ? Il en a marre ça y est je le savais je croyais pas en ces conneries de « L’Amour dure trois ans » ou « le cap des sept c’est primordial… » Mais si en fait c’est ça HEIN HEIN HEIN ???
Bon, j’ai tenté de comprendre pourquoi il avait l’air de moins m’aimer.
1. Le texto inquisiteur
Genre je dis rien je pars au boulot et puis dans le métro j’envoie un : « Ça va… ? » réponse froide. Je commence à m’énerver toute seule et deviens plus relou : « Ah bon OK. Super. »
Pas de réponse. Je commence à être à point et lui déblatère un tas de reproches un peu enfouis genre : « De toute façon j’ai bien vu que tu m’aimais moins, tu bosses vachement tard en ce moment, t’es toujours sur ton téléphone… »
Du coup, embrouille par texto. Le pire truc du monde : le tactile de l’Iphone n’est pas du tout prêt pour ça ! Il merde, écrit n’importe quoi, ce qui crée des quiproquos dingues et des pugilats sans fin. J’arrive au boulot dans un état déplorable et je ne dis bonjour à personne. Une belle journée qui s’annonce.
2. La trêve de 11h
Je tente une photo marrante trouvée sur Instagram d’un gros chien qui fait la tête. Il me répond un gros chat qui fait la tête.
Ouf, ça a l’air de se calmer…
3. La non réponse conflictuelle
A 14h, je check mon téléphone. Je n’avais pas vu qu’il avait écrit à 13h. Message gentil, point d’interrogation, double point d’interrogation, « ça va », « ok… »
Fatale.
Moi dans le rush, « OUIIIII déso c’est le bordel, la nouvelle a perdu toutes les photos ! Branle-bas de combat au bureau. » Il ne répond plus. Il est très têtu.
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4. L’annonce de la réconciliation
« Viens ce soir on n’arrête pas de fumer en fait, et on boit un verre ? »
OK. Les yeux engourdis par l’écran, on commence à se fatiguer et on veut rentrer chez nous, voir notre canapé, nos gros verres à vin plus grands que nos mains et manger des petits fours Picard.
5. Le retour au calme
Lui chope les petits fours, moi le pinard et on rentre comme des fous encore essoufflés de nos courses (non sérieusement, à Paris les gens sont fous à cette heure-là, ils veulent s’entretuer, se croient dans Game of Thrones ou un truc du genre.) On arrive à la maison, on se fout en pyjama (enfin en « tenue confortable » qui consiste en un jet de soutien-gorge et en enfilage de pantalon mou à carreaux).
Ensuite je débouche la bouteille de vin, sors nos mini hot dogs Picard du four et me vautre dans le canapé. Il vient se bauger à côté de moi, heureux, avec sa tête de chat sympa, c’est bon il me re-aime.
En fait, il avait juste faim.
LP.
Crédit Photo / Pinterest