Comment survivre à la VIE quand j'ai une TÊTE de MERDE
C’est un peu mon problème existentiel de tous les jours : ouvrir péniblement un œil au réveil, me traîner dans la salle de bain, et frémir d’horreur devant le challenge qui m’attend, à savoir me recomposer une figure normale pour éviter d’effrayer le clodo du coin de la rue en passant.
Et c’est un sacré défi…
1. La grosse mèche
Mon option numéro 1, la plus pratique et la plus rapide à mettre en place : planquer la moitié de mon visage (c’est déjà pas mal) derrière une bonne grosse mèche de cheveux soigneusement rabattue sur le devant.
Bon, le seul léger petit inconvénient à la technique, c’est que je me prends à peu près tous les poteaux sur mon passage et que je manque me faire écraser dix fois en traversant sans voir que le feu est passé au vert. Pas sûre sûre d’arriver au bureau en un seul morceau.
2. L’abreuvement salutaire
C’est clairement le moment de laisser tomber mes petites tisanes « pause detox », et de m’injecter de la caféine en intraveineuse. Des litres et des LITRES de caféine, parce que je sais déjà que cette journée va être bien bien bien pourrie, alors autant la rendre la plus supportable possible…
3. Le regard méchant
Quand Sylvie débarque avec sa pile de dossiers urgents sous le bras dont elle va vouloir me refiler la moitié, comme d’hab’… je lui jette mon meilleur regard de killeuse, celui qui dit « le premier qui m’approche, je le mords ».
Du coup, elle fait passer le mot et je sais qu’on va me foutre la paix pour le reste de la journée.
4. La pause dej’ réconfort
La salade tristounette avec ses trois feuilles de laitue qui se battent en duel attendra demain (non, en fait, elle attendra toujours, parce que je ne suis pas une herbivore, jusqu’à preuve du contraire).
Alors aujourd’hui, c’est la fête du sushi ! A l’avocat, avec du fromage frais, du saumon dodu, des petites crevettes, et pleiiiiiin de wasabi et de sauce soja (la salée y’a que ça de vrai !).
5. Et puis, le lâcher prise total
Oh et puis après tout… j’m’en fous. Oui, j’ai une tête de merde aujourd’hui. Non, je ne passerai pas trois heures à tenter de « camoufler les dégâts » sous des litres de fond de teint (et en plus, je suis nulle en contouring).
Donc, j’assume, je lève la tête, je regarde les gens droit dans les yeux et je les mets au défi de me faire la moindre remarque.
Aurélie Poumailloux
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