Les RESEAUX SOCIAUX m’ont rendu FOLLE
Je suis plutôt du genre à m’extasier devant une table basse sur Instagram et à hurler de rire devant une vidéo de chien en pyjama qui joue avec une éponge… Donc les réseaux s’arrêtaient à cela. Un truc soit très beau, soit très débile.
Et puis, j’ai commencé à lire les commentaires des gens… A lire les hashtags, à lire les « bio »…
Je suis devenue un peu folle en voyant que je connaissais plus de choses sur la vie de cette inconnue que sur la vie de ma meilleure amie… Et puis j’ai un peu vomi aussi…
1. La vie en hashtags pourris
Franchement je me suis énervée contre les hashtags… Serait-il possible d’arrêter cette débauche de #MaVieMonOeuvre #JeNeSaisPasFaireDePhrases ? Imaginez en réel, In Real Life comme ils disent : « Bonjour je voudrais #tomates #courgettes avec #radis #oignons, oui ce sera tout #Merci. »
On peut même évaluer son degré de cool selon les hashtags : si tu ne comprends rien aux hashtags (mon cas), c’est que tu es super hasbeen, mais si tu emplois les bons hashtags #glamourparis #naturalbeauty, c’est OK, tu te rapproches doucement du cercle « cool » de la vie virtuelle.
2. La notation flippante
Les gens ne s’aiment plus, ils se notent. Sincèrement c’est flippant, chaque fois que je regarde une photo, j’entends des collègues dire : « Pfff naze, elle n’a que 1205 abonnés ! On follow pas ! »
Abonnés de quoi ? Nous ne sommes pas des cartes de fidélités, laissez les gens tranquilles bordel !
C’est comme si dans un repas on allait voir chaque personne avec un petit carnet de souscription et qu’on disait : « Heeeeeey bonjour, je suis hyper jolie, je suis rigolote et aime cuisiner (parfois même je partage mes inspirations mode) alors n’hésitez pas à vous abonnée à moi ! » Et si réellement les gens nous « suivaient »… Ah c’est vachement moins marrants d’avoir 27 000 connards qui te collent aux basques.
3. Le débat minant
J’ai assisté pendant quelques jours à une débauche de n’importe quoi sur Facebook. Un lointain ami poste une photo de resto. Bon jusque là tout va bien. Tout le monde s’en fout mais bon, tout va quand même bien.
Une certaine Odile commente : « Brrrrrr une assiette de chair morte… »
L’intéressé commente : « Sorry je ne suis pas végétarien, mais bon je fais gaffe ! »
Odile de plus belle : « Mais c’est avec des comportements comme ça qu’on continue d’assassiner et de tuer. Vivre Vegan c’est être plus intelligent, c’est mieux comprendre le monde, c’est moins con. »
Là, Paul se pointe pour commenter : « Et puis surtout avec les complots météorologiques, ils veulent tous nous tuer… »
Bon cela a duré 32 messages pour finir par un débat sur l’intelligence des singes et des cailloux.
Dans la vraie, est-ce que sincèrement les gens se mettraient à se gueuler dessus ainsi ? Juste en braillant pour parler de ses petits principes ? Non. Un peu de civisme, ça sauverait l’humanité aussi.
4. L’info gênante
Et puis il y a toujours LA personne qui ne sait pas se servir des réseaux sociaux et qui se grille intégralement…. #HelloCollègue.
Véro, collègue de bureau se met aux réseaux sociaux et pense ainsi que toute sa vie devient très très cool. Mais elle oublie aussi que tout le monde voit ce qu’elle raconte… Comme la photo de sa plante, postée pendant les heures de bureau avec en commentaire : « Mon petit ficus qui égaie mes journées parmi cette bande de sales cons… »
Merci Véro, ça au moins c’est dit. Non merci par contrepas de gâteau à la cannelle, ça ira…
5. Le filtre sans filtre
Je suis devenue dingue à force de voir toutes ces meufs au visage rayonnant, sans un cerne, à la peau « glowy mais mat » qui explique que ce minois-là ? Oh c’est juste dû à un peu de stylo enlumineur Yves Saint Laurent…
Et un GROS FILTRE de malade aussi oui !
Ça rend fou, j’ai fini par croire que la peau devait avoir une texture veloutée comme un nuage, aussi lisse et unie qu’une madeleine…
Du coup forcément, la moindre rougeur me faisait dire que je me trainais une vie dépravée et un teint à foutre à la poubelle…
Bon, c’est peut-être un peu vrai mais calmons le jeu… PERSONNE n’a une peau absolument homogène et mono-couleur… Et personne n’a une vie de madeleine rose poudrée…
Alors j’ai re-aimé mes cernes et des ridules, j’ai oublié les fonds de teint ultra couvrants qui ne servent qu’à faire une photo Instagram « Woke up like this » mais qui sont atroces dans la vraie vie, j’ai lâché mon portable, j’ai ouvert un bouquin de déco et regardez des plantes… C’était plus reposant.
LP.
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