Pourquoi je suis DÉPRIMÉE comme une plante morte ?
Tous les ans c’est la même galère : je tombe dans un profond froid glacial, mon cœur se fige et j’ai l’impression que je vais me traîner ainsi jusqu'à ma décomposition en poussière.
Bon et puis après c’est mon anniversaire alors ça va mieux. Mais j’ai tenté de comprendre pourquoi durant cette transition automne-hiver, je sombrais dans un profond marasme…
1. L’atmosphère Voldemort
Je le sais pourtant : tous les ans il va faire froid. J’ai beau brosser mes manteaux, m’acheter des beaux pulls et me dire « choueeeette, l’hiver arrive, on va être tout beaux dans nos jolis manteaux ! » c’est toujours la mort dans l’âme que je fous le nez dehors sous le ciel tout gris.
Parce qu’en fait je manque de lumière grave. J’aime la nuit, sans problème, mais la nuit à midi, voire la nuit toute la journée (car franchement, il y a certains jours où c’est pareil…), ça c’est dur. J’ai l’impression que venir en bureau en chaussons et pyjama reviendrait au même. Dès 16h, on se dit que la journée est plantée et on pense à se pieuter. Déprimant.
Du coup, j’essaie de trouver une parade : je mets le nez sous le soleil. Même si ça caille, je sors prendre mon café dehors, je marche un peu avant d’aller chercher à manger et finalement, je me retrouve vivifiée (et j’ai la joue bien raffermie !)
2. Les gens qui parlent du froid
Non mais c’est ça aussi le problème : il fait froid, c’est dur certes, mais en parler toute la journée, c’est pire. Arrivée dans le bureau, je sais déjà que ça y est, on est passé en hiver : Monique a trois cols roulés et deux écharpes, elle me regarde avec son air peiné et c’est parti pour vingt minutes de « Ohlala ce qu’il fait froid. Oh et puis ici il n’y a pas de chauffage ! Moi je vais gueuler pour avoir un chauffage d’appoint ! »
Et voilà comment on commence la journée déprimée. Du coup maintenant je fuis Monique ou la rembarre en lui lançant des petits : « Oh bah c’est sympa quand même aujourd’hui il y a du soleil Momo ! » et des « Bah comme ça tu n’as plus les yeux qui pleurent à cause de la clim’ ! »
3. Les feuilles mortes
C’est ça aussi qui me donne un coup de mou en hiver. Je ne parle pas des jolies feuilles mortes qui virevoltent au début de l’automne. Ça c’est classe, c’est roux, chaux, un peu magique… Non, je parle de celles de l’hiver, celles qui se mélangent à la pluie-neige et font de grosses traces marrons et glissantes sur les trottoirs. Je stresse, j’ai l’impression de marcher dans une crotte de chien tous les deux pas…
Et forcément, je glisse. C’est la chose qui me met le plus en colère de glisser sur une feuille morte. C’est incohérent : sur de la neige OK, mais sur une feuille ?! C’est un petit pied de nez de la Nature et je n’aime pas du tout ce petit jeu fourbe…
4. Les chants de Noël
Dès que je pose un pied au Monop’, une horde de clochettes et de fausse voix de Père Noël chanteur me sautent à la gorge… Au début, on ne s’en rend pas compte, on traine dans les rayons, on tâte une déco de Noël, on s’arrête sur un renne, on met une sapinette dans son panier. Et puis au bout de dix minutes son se rend compte qu’on a airé comme un zombie de Noël sans même se rappeler qu’on était juste venu chercher des piles.
Et ça, ce sont les putains de chants de Noël, une espèce de drogue malsaine qui nous broute le cerveau jusqu’à nous transformer en lutin qui se ruine en cochonneries pailletées.
5. La déco de Noël
Au bureau, c’est l’enfer, dès le premier décembre, tout le monde est sur les starting blocks et se met à sortir le sapin en plastique et les oursons de polystyrène.
C’est moche, ça fout des paillettes partout et ça donne envie de tout brûler chaque fois qu’on passe devant… Parce que c’est anormal ce flot de brillance, de dorure, de rouge agressif… Personne ne s’habillerait comme ça, personne ne décorerait ainsi sa maison ! Mais non à Noël, tout bon goût saute et on s’emmitoufle dans des trucs kitchs et flippants.
C’est pour ça que j’ai pas la forme... Franchement avoir un bonhomme de neige en plastique qui vous regarde avec son œil malsain et de traviole toute la journée, ça fout des angoisses.
6. Le trop plein de raclette
Je n’entends que ça dans toutes les bouches : « Ah putain ce week-end c’était raclette ! », « Oh on va ressortir l’appareil à raclette nous ! », « Je me suis fait une raclette hier chez des potes… Un DE-LICE. »
Oui OK c’est bon le fromage fondu, mais on ne va pas se nourrir QUE de ça pendant trois mois quand même ! Imaginez la tronche de vos artères après un régime raclette-tartiflette…
Mais c’est mort, chaque fois que je vais quelque part en hiver c’est : « On a prévu une raclette !!! » comme s’ils t’annonçaient qu’ils attendaient un bébé. A la huitième raclette je sue, j’ai envie de pleurer, j’ai carrément cessé de porter un jean et me déplace en legging... Non vraiment, il faut se tourner vers les légumes de saison et la déco raisonnée, sinon je vais y passer.
LP.
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