J’ai décidé de MOINS RATER Noël cette année
Je ne suis pas une professionnelle de Noël. Chaque année je m’y prends trop tard, je cours partout en glissant sur des feuilles mortes, je me ruine en cadeaux pourris « Allez tiens, un livre de recettes, c’est bien un livre de recettes… » et je mange trop.
Je ressemble donc à une grosse barrique emmitouflée qui court de BHV en Fnac pleine de haine.
Cette année, j’ai donc décidé de copier ceux qui voyaient Noël comme la période la plus belle de l’année. Ils sont là, ils paradent le sourire aux lèvres, les cadeaux déjà prêts tout bien emballés avec de beaux plis et des froufrous en bolduc alors je me suis dit : moi aussi je peux y arriver.
1. Bien gérer les cadeaux
Première chose qui m’a sauvée la vie : faire une liste des gens à qui je devais faire des cadeaux et la rayer une fois que le paquet était fait.
Ça a changé ma vie. Je me balade toujours avec la liste dans mon sac et dès que je croise un magasin sympa, je trouve un truc pour rayer un nom de la liste. J’ai fait des cadeaux plus cool, mieux ciblés et je me suis moins ruinée en coffret parfum + lait pour le corps bidon.
2. S’organiser comme dans les téléfilms de Noël
Pour être aussi béton que Mickael et Tess dans « tous les téléfilms de Noël » j’ai décidé de planifier un peu plus le truc. Souvent je me rends compte que c’est « bientôt Noël » la semaine du 20, donc je suis toujours dans la merde.
Là, j’ai planifié les choses. Les cadeaux : check (bon d’accord, presque check), la déco de l’appartement pour le repas a été mise dès la douzaine de décembre, les coups de fil pour calibrer qui viendra le 24 ont été passés et soigneusement notés dans un petit carnet, des RTT ont été prises pour ne pas avoir à faire trente-deux allers retour pour bosser deux journées creuses et sans personne au bureau.
Du coup, j’ai une visibilité plutôt pas mal jusqu’au 2 janvier. Ce qui permet d’avoir la tête un peu plus vide et d’envisager les fêtes avec moins de panique.
3. Bétonner l’organisation des repas
D’habitude, je me fais balloter de repas en repas parce que j’ai dit oui à tout le monde et au dernier moment je me rends compte que c’était impossible de tout faire tenir en un 25 décembre. Je suis en retard partout, je saoule tout le monde à arriver entre le fromage et le dessert et passe un mauvais Noël en ne profitant de personne.
Cette année, j’ai fait des choix clairs et précis pour, certes ne pas voir tout le monde, mais au moins profiter de ceux que je vais vois (et enfin pouvoir traîner des amuse-bouches jusqu’au café !) Et puis ça va… il reste toute la fin de l’année pour aller faire des bises et manger des marrons.
4. Fuir la déco moche
En général, je fous les vieilles décos qui trainent dans un fond de placard depuis des années pour donner une ambiance « Noël » à mon appart’. Mais en fait, c’est moche, ça m’irrite au plus au point de voir ce bonhomme de neige qui me regarde prendre mon café tous les matins et je finis par détester Noël.
Alors j’ai lourdé toutes les décos moches et acheté quelques éléments « Noël stylé ». Quelques bougeoirs, deux trois guirlandes lumineuses pour mettre autour des miroirs et des fenêtres, des bouquets séchés pour mes gros vases et surtout pas de Père Noël flippant (pitié arrêtez de mettre des Père Noël à vos fenêtre : c’est terrifiant.)
5. Mettre de la joie de Noël un peu partout
Je me suis dit que moi aussi je pouvais être contente à Noël comme ces gens qui passent en boucle des Playlists mêlant Mariah Carey et Tino Rossi en mangeant des chocolats de Noël, heureux comme des loutres endormies.
Alors j’ai posé des chocolats de Noël sur mon bureau, j’ai acheté de la bière de Noël et des potimarrons, j’ai levé le nez pour regarder les illuminations de Noël et je me suis achetée une gigantesque écharpe pour ressembler à un lutin.
Et ça a plutôt marché ! J’ai essayé d’arrêter de ruminer sur la profusion des calendriers de l’Avent (non mais franchement ?! Peut-on arrêter de sur-gâter les mioches et de les rendre obèses ?!), j’ai testé tous les petits fours de Noël (et ça vraimeny, ça rend heureux), j’ai organisé des apéros en mode « Noël » et décembre est devenu sacrément plus cool.
6. Eviter toutes les Christmas-disputes
Bien sûr, tous les ans depuis trente ans, les mêmes thématiques de dispute de Noël arrivent sur le tapis. Chaque famille doit avoir son quota, ses thèmes attribués et ça, pour la vie.
J’ai donc soigneusement esquivé ma famille dans ses pires moments : coup de fil pour l’organisation de Noël (qui finit toujours en « Mais appelle tes grands-parents ! Ça leur fera plaisir ! Quand même avec ce qu’ils vous gâtent ! » esquivé d’un « Attends je te rappelle je rentre dans le métro. » ; prises de tête pour les cadeaux avec Zozo réglées en : Passe-moi cinquante balles, je vais les faire moi les cadeaux. » ; galère de covoiturage avec le frèro zappée en un : « C’est bon j’arriverai en train ne vous souciez pas de moi ! ».
Et voilà, je pense passer un bon Noël… Enfin, jusqu’à ce que je croise Tatie Monique qui me dira « C’est bien, toi, tu te fiches de ton poids hein ? »…
LP.
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