C'est QUOI un ACCOUCHEMENT raté ?
On s’en fait une gigantesque montagne à gravir, on en flippe, on en fait des cauchemars et on en a des sueurs froides, parfois : et si on RATAIT notre accouchement ?
Mais, au fait, ça ressemble à quoi, cette histoire… ?
1. En fait, ce n’est jamais comme on l’imagine
Arrêtons de se mettre la pression : après tout, c’est quoi l’accouchement « idéal » ? Des contractions sans douleur, un bébé qui glisse gentiment tout seul, et un périnée intact à la sortie ? Bravo Madame, vous avez un joli bébé tout rose, rentrez chez vous !
Au fond, on n’en sait jamais trop rien avant d’y être vraiment (et là, OUI, il est trop tard pour reculer !)… Donc, rien ne sert de se triturer le ciboulot à l’avance : ce qui doit arriver… arrivera !
2. Une question d’état d’esprit ?
Et si on « passait à côté » pour une histoire de stress ? Bon, déjà, on dédramatise : non, ce ne doit pas obligatoirement être « le plus beau jour de votre vie » (oui, vous avez le droit de préférer le jour où vous avez découvert l’existence du nutella…).
Et, oui, vous avez de bonnes raisons d’arriver en panique à la maternité : difficile d’être zen et d’ouvrir ses chakras pendant que vous avez l’impression qu’un mini bulldozer entre en action dans votre utérus toutes les 2 minutes… Ce qui ne signifie pas pour autant que votre accouchement sera foiré ! Même s’il faut bien le dire : une future maman zen aura plus de chances de voir son col se dilater plus rapidement ! (il ne vous reste plus qu’à trouver les petits trucs qui vont vous aider)
3. Une question de préparation ?
Forcément, si on débarque le jour J sans trop savoir à quoi s’attendre, parce qu’on a eu un peu la flemme d’assister aux cours de préparation à l’accouchement, et qu’on a juste regardé « Baby Boom » à la télé… On risque d’être un poil effarée par tout le bazar !
Bon, ce qui est un peu injuste, c’est qu’on peut aussi être une élève modèle et avoir lu à peu près TOUS les livres existant sur le sujet… et se retrouver totalement à la masse quand on nous demandera de pousser (mais comment ? COMMENT ???).
4. Une question de durée ?
Si vous remarquez bien, celles qui ont déjà accouché (mais qui ne vous donneront jamais les détails, sinon vous refuseriez d’y passer) vous diront d’un air mystérieux : « moi, ça a duré 16h45 minutes pour ma prem’s, et le deuze est sorti en 2h comme une lettre à la poste ! »
Ce qu’il faut retenir dans tout ça : c’est qu’un premier accouchement dure en moyenne une douzaine d’heures, mais c’est tellement variable d’une femme à l’autre, que NON, vous n’aurez rien « loupé » si vous mettez votre enfant au monde en 12 heures et 30 minutes… (c’est ballot, à 30 minutes près !)
5. Une question d’épisiotomie ?
Un petit sentiment d’échec parce qu’on se dit que notre périnée (qu’on avait pourtant si bien préparé !) n’a vraiment pas assuré… et qu’il a fallu filer un coup de pouce à Vagino Del Toro pour faire sortir le bébé !
Alors qu’au fond, l’essentiel, c’est quand même qu’il soit né sans encombres, non ? (bon, par contre, si c’est une épisio faite sans aucune prévention, on a le droit de se fâcher !)
6. Une question de césarienne en urgence ?
Certes, il y a de rares cas où un accouchement, c’est dangereux, que ce soit pour le bébé, ou la maman, ou les deux.
Mais, non, ce n’est pas parce qu’il a fallu laisser tomber l’accouchement par voie basse et sortir le bébé en urgence, que cela en fait une naissance foirée !
Aurélie Poumailloux
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